Les Lions d'or du meilleur artiste et du meilleur pavillon se sont eux plus ou moins affranchis du thème. Le Lion d'or du meilleur artiste revient à Tino Sehgal pour une performance où des protagonistes d'âge divers interprètent une chorégraphie que l'on peut imaginer liée à la transmission du savoir… d'une façon particulièrement opaque pour le spectateur…
Le lion d'or du meilleur pavillon est décerné à l'Angola représenté par l'artiste Edson Chagas, pour une installation relativement pauvre plastiquement mais riche de sens : des blocs de photographies imprimées sur du papier quelconque sont vissés sur des palettes, le spectateur peut en emporter un exemplaire de chaque pile, ces piles sont installées à l'intérieur du Palazzo Cini où elles côtoient de précieux tableaux de Botticcelli et autres maîtres italiens, peintures pour la plupart religieuses et rehaussées de feuilles d'or, le débat s'oriente plus sur le statut et la facture de l'oeuvre d'art que sur le savoir encyclopédique.
La révélation de cette édition c'est le Lion d'argent : la française Camille Henrot et sa vidéo Grosse fatigue ou l'histoire du monde narrée en 13 minutes depuis le bureau de son ordinateur avec une succession de fenêtres qui s'ouvrent et se ferment créant une nouvelle façon d'associer des images statiques et des scènes filmées. Une oeuvre rythmée, incisive, poétique et terriblement contemporaine qui réussit à coller parfaitement au thème.
Alfredo Jaar Venezia, Venezia
Photographies réalisée par Géraldine Briquet.
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