lundi 15 juin 2015

Eclaircie…


© Géraldine Briquet

vendredi 3 avril 2015

jeudi 26 mars 2015

vendredi 24 octobre 2014

FIAC hors les murs : au Jardin des Plantes…

Pour la quatrième année consécutive, le Jardin des Plantes accueille une partie de la programmation FIAC Hors les Murs. Des oeuvres choisies pour leur cohérence avec l'esprit du Muséum, où l'on souhaite renouer avec la tradition historique qui voulait que les lieux soient accessibles aux artistes qui souhaitaient s'inspirer du monde animal et végétal. Scientifiques et artistes décrivent un même monde, qui évolue, qui s'érode. La fascination pour la plasticité de certaines oeuvres ne fait pas oublier le sentiment d'inquiétude porté par d'autres. Pour reprendre une célèbre phrase prononcée à l'annonce d'une dissection au Muséum ouverte au public : "Le lion est mort, courons !"



Julien Salaud, Printemps (Faune de cerf), 2014, galerie Suzanne Tarasiève
Métamorphose à partir de la pièce Printemps (Nymphe de cerf) exposée l'an passé au Muséum,
le travail de Julien Salaud mue vers un état hybride entre l'homme et l'animal.



Julien Salaud, Nuit étoilée (Mont à la chevrette), 2014, galerie Suzanne Tarasiève
Un tipi recouvert de peaux de chevreuils abrite une chevrette recouverte de fil blanc comme en suspension dans l'espace, l'animal devient symbole de constellation.



Bertrand Planes, Bug's life, 2007-2014, New Galerie
Bug's life est constitué de 91 balises solaires équipées de buzzers. Grâce à la magie de la faille technologique et au degré de luminosité, chaque buzzer possède son propre rythme et sa propre tonalité. Ils propagent ainsi dans le Jardin la sonorité d'une nuée d'insectes.



Laurence de Leersnyder, L'envers du vide, laissé par la pierre d'entrée, 2013,
galerie Laurent Mueller
Un volume en creux, une entrée de grotte moulée, un négatif possédant l'aspect d'un positif, tout cela installé devant l'entrée de la galerie des minéraux, la boucle est bouclée.



Laurent Le Deunff, Totems, 2007, galerie Semiose
La puissance chamanique du totem ancestral en chène bicentenaire associé à l'humour décalé
du jouet : le distributeur de PEZ, quand la sculpture animalière pénètre l'univers enfantin. 



Pierre-Alexandre Rémy, Scissure signal, 2014, galerie Isabelle Gounod
En contrepoint de l'architecture des Grandes Serres, Pierre-Alexandre Rémy propose ici une structure en acier évoquant un agrès de jardin d'enfant cherchant à s'évader de sa forme établie.



Yuan Gong, Losing control, 2014, Tianrenheyi Art Center, Shanghai
Un échafaudage métallique ré-agencé en tipi guerrier, voilà ce qui reste de l'atelier de Yuan Gong, détruit en raison d'un projet d'urbanisation de la ville de Shanghai. L'artiste dénonce les profonds bouleversements urbains et sociaux de la Chine d'aujourd'hui. 



Folker de Jong, Amabilis Insania. The pleasing delusion, 2013, galerie Dukan
Un duel au revolver avec une esthétique rappelant la révolution industrielle. Folkert de Jong nous parle de conflit, entre la nature (morte) et l'art, entre l'homme et la femme, entre l'économie et la culture.



Vincent Mauger, Sans titre, 2012, galerie Bertrand Grimont
Une météorite de plastique tombée dans une allée. Vincent Mauger utilise des matériaux de construction ou d'emballage (ces bacs plastiques) pour leurs qualités graphiques et sculpte directement cette matière sans croquis préalable.


Kate MccGwire, Purge, 2014, La Galerie Particulière
La beauté des plumes de pigeon impeccablement alignées sortant comme une matière toxique d'un fût contenant une substance inconnue. De la beauté animale surgit l'étrange, le malaise.

FIAC : du 23 au 26 octobre 2014, Grand Palais.
FIAC hors les murs au Jardin des Plantes : du 17 octobre au 24 novembre 2014.

Photos réalisées par Géraldine Briquet.

mercredi 22 octobre 2014

S'il y a lieu je pars avec vous

A l'initiative du Bal, 5 artistes : Sophie Calle, Julien Magre, Stéphane Couturier, Alain Bublex et Antoine d'Agata ont pris la route, ou plutôt l'autoroute pendant neuf mois afin de s'approprier ce territoire en apparence hostile et stérile pour en faire leur aire de création. S'il y a lieu je pars avec vous nous parle d'une temporalité hachée, kilomètres, puis pause, puis kilomètres, une temporalité étirée où la nuit prend plus que sa place, rythmée par le balai des animaux sauvages chez Sophie Calle. Le paysage, de monotone, devient factice, prend des allures de décor de jeu vidéo chez Alain Bublex, se découpe et se recompose chez Stéphane Couturier, les lumières artificielles d'Antoine d'Agata l'isolent de la réalité. Et pourtant monte petit à petit la chaleur des souvenirs d'enfance à l'arrière de la voiture de papa-maman, la douceur de la présence des fillettes de Julien Magre, l'humour des réponses à la question de Sophie Calle "Où m'emmener-vous ?". 
Dans l'espace très maîtrisé du Bal, on passe du rez de chaussée au sous-sol comme du jour à la nuit et remonter est difficile tant l'ambiance nocturne invite à laisser filer les kilomètres et les pensées.


Photos 1 et 2 : Alain Bublex L'optimisme au départ n'est plus de saison


Photos 3, 4 et 5 : Sophie Calle Où pourriez-vous m'emmener ?


Stéphane Couturier Landscaping - Autoroute A89


Antoine d'Agata Où le seigneur a perdu ses chaussures

Jusqu'au 26 octobre au Bal.

Photos réalisées par Géraldine Briquet.