vendredi 22 novembre 2013

Anywhere, Anywhere Out of the World…

L'art contemporain français est à l'honneur en cet automne avec Pierre Huygue à Beaubourg et Philippe Parreno qui occupe la totalité des espaces agrandis du Palais de Tokyo de façon magistrale. Il y propose une déambulation de vidéos en installations rythmée par des transitions musicales selon la transcription pour piano à quatre mains de Petrouchka. Passée la porte d'entrée du Palais et l'auvent lumineux Marquee, le spectateur se trouve devant un accueil modifié, un mur lumineux : La Banque d'accueil puis se dirige vers la première salle où est installé en majesté l'écran à LED TV Channel, écran aussi surdimentionné qu'immatériel sur lequel sont projetés 5 vidéos : Fleurs, 1987, No More Reality, 1991, Anna, 1993, Alien Seasons, 2002, The Writer, 2007.

Alien Seasons, 2002

The Writer, 2007



L'installation de Liam Gillick, Factories in the snow, neige noire tombant sur un piano jouant Petrouchka fait passer le spectateur dans une seconde partie de l'exposition, avec notamment La Bibliothèque clandestine de Dominique Gonzales-Foerster et le robot ModifiedDynamicPrimitivesforJoiningMovementSequences, qui initialement était programmé pour reproduire l'écriture de Marylin Monroe et qui ici reproduit celle de Parreno.

ModifiedDynamicPrimitivesforJoiningMovementSequences, 2013

ModifiedDynamicPrimitivesforJoiningMovementSequences, 2013

Utilisant un vaste espace à l'étage inférieur du Palais, l'installation Danny La Rue est composée de 16 Marquees comme autant d'enseignes de cinéma ne signifiant rien mais existant juste par la beauté de leurs apparitions lumineuses dans un espace entièrement peint en noir. Sans doute la pièce majeure de l'exposition, toujours rythmée par Petrouchka. 



S'articulent après cet espace différentes vidéos, Marilyn, la suite qu'elle occupait dans les années 50 au Waldorf Astoria, commentée par sa propre voix reconstituée par ordinateur, Anywhere out of the World et son personnage manga Annlee acheté par Philippe Parreno et Pierre Huygue à un studio japonais ou la fameuse A 21st Century Portrait tournée en 2005 par Parreno et Douglas Gordon lors d'un match entre le Real Madrid et Villareal. 17 caméras sont braquées sur Zinedine Zidane et chaque écran correspond à une caméra. En ressort une impressionante sensation de lenteur de l'action et d'impuissance de la part de Zidane, à l'opposé d'une vidéo de match classique tournée alternativement en plans larges et en plans serrés sur plusieurs joueurs.

Une exposition orchestrée de main de maître qui colle à la perfection à la nouvelle mise en espace du Palais de Tokyo.

Jusqu'au 12 janvier.

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