mardi 20 novembre 2012

Entrée des médiums…


De Victor Hugo on connait l'oeuvre littéraire mais voici que se dévoile au sein de l'hôtel particulier de Rohan-Guéménée une facette toute autre de l'écrivain : son inclinaison à faire tourner les tables… En effet, à partir de 1853, dans leur demeure Marine Terrace de l'île de Jersey, la famille Hugo, Victor le père, Adèle sa femme et surtout leur fils Charles vont ainsi entrer en contact avec un au-delà qu'ils vont transcrire sur le papier sous formes de dessins et d'écrits. La mort de Léopoldine, leur fille, à l'âge de 19 ans l'année de son mariage, n'est pas étrangère à ce phénomène (robe de mariée ci-dessus). S'en suivent au fil de l'exposition d'autres transcriptions de séances médiumniques, les gravures délicates et fantasques de Victorien Sardou, les photos des performances de Marthe Béraud et sa faculté de faire apparaître les visages des défunts sur la pellicule, mais aussi les saisissants moulages de mains d'ectoplasmes de Franek Kluski. L'exposition se clôt sur les oeuvres réalisées à partir de ces phénomènes par les surréalistes, notamment André Breton et André Masson.

Terminons par une jolie formule de l'IMI l'Institut Métapsychique International : le "paranormal" nous n'y croyons pas. Nous l'étudions.

Hôtel de Rohan-Guéménée
6, place des Vosges
75004 Paris

01 42 72 10 16

Photo réalisée par Géraldine Briquet.

1 commentaire:

  1. Hugo ne se remettra jamais de la mort de sa fille.

    C'est alors, à Paris, la pleine mode des tables tournantes : les écrivains se pressent chez la vicomtesse de Saint-Mars, collaboratrice d'Alexandre Dumas, pour observer avec étonnement les séances de magnétisme. Établi à Jersey en 1852, Hugo accueille donc avec espoir Delphine de Girardin, spécialiste du dialogue avec les morts, qui l'initie à son art. Hugo qui espère entrer en contact avec Léopoldine, se montre tour à tour méfiant et crédule. En 1855, un des participants fait une crise de démence, ce qui marque le coup d'arrêt de ces expériences, il y voit un danger. Le poète s'en détachera totalement après son retour à Paris : «Jamais je n'ai mêlé à mes vers un seul des vers venus du mystère, ni à mes idées une seule de ces idées. Je les ai toujours religieusement laissées à l'Inconnu, qui en est l'unique auteur» (Au Lion d'Androclès, 1854).

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