"Présence, Production, Gratuité et Non-Programmation". C'est le programme proposé par l'artiste suisse Thomas Hirschhorn au sein de sa nouvelle exposition-labyrinthe-atelier occupant la majeure partie du rez de chaussée du Palais de Tokyo. Présence de l'artiste, production de l'artiste, ses assistants et des spectateurs, gratuité de l'entrée et non-programmation des interventions. Flamme éternelle est une déambulation dans l'atelier de toutes les révoltes, des révoltes à incarner, à l'instar de ces phrases à compléter "Pas de démocratie sans ", "Partageons les richesses pas la ", "Tout monument de culture est ". Dans ce laboratoire fait de 15 000 pneus, cette emblème à calciner, tout est fait pour amener le public à l'action : des micros, un bar pour cogiter, un espace de découpe sur polystyrène, un atelier PAO, une bibliothèque, une vidéothèque, et une publication gratuite produite chaque jour sur place. Autour des deux flammes dégageant en continu une âcre odeur de plastique, des intervenants vont se succéder pendant 52 jours pour parler de leur travail, de leurs passions et pour, tout comme chaque personne entrant dans ce processus, alimenter la flamme.
Avoir une idée, avoir une pensée, avoir un plan, avoir une mission, c’est avoir
quelque chose à brûler, à partager, c’est avoir du combustible, c’est créer du combustible. Il
faut alimenter la «Flamme éternelle» avec ce combustible. Thomas Hirschhorn
Photos réalisées par Géraldine Briquet.
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